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Ciel de Case
mammiferes
20 janvier 2020

Familiers

Tupinambis teguixin

Le téju, imposant et pas particulièrement impressionnable.

 

Saimiri sciureus

Une rencontre somme toute commune, mais quand le saïmiri se trouve juché dans un balourou, à 1,5m du sol à peine, et si près qu'on pourrait le toucher, c'est tout de même un beau moment ! La photo a été faite lorsque très tranquillement il a pris un peu de hauteur. L'image n'est pas bonne mais traduit bien le calme de la bestiole qui n'a pas posé longtemps, rejoignant son groupe sans hâte.

Des moments trop rares, comme des réminiscences de l'Age d'Or mythique et révolu, quand l'homme et la vie fraternisaient.

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28 décembre 2019

Grignotine

Oecomys rutilus

Oecomys rutilus

Oecomys rutilus

20 décembre 2019

S'effacer

Phanocloidea muricata - mâle

Je retrouve mon petit protégé bringé. Il a grandi, forci depuis la première rencontre il y a 11 mois. Il s'est coloré aussi de tons plus francs. Un "tabby roux". Sourire au souvenir de la première d'une longue série de désillusions.

Corallus hortulanus - subadulte

Corallus hortulanus

Retenue par diverses obligations j'ai renoncé cette année encore aux explosive breedings. Impossible de partir noyer mes bottes une nuit entière. Pourtant les pluies ont été généreuses, pourtant les explosives se sont étalées sur une bonne quinzaine de jours. Une bonne année. Des rassemblements formidables, rattrapant l'année dernière bien trop sèche. Tant pis. Tant pis pour Ceratophrys cornuta, tant pis pour Trachycephalus coriaceus. Un jour peut-être, ou pas.

Je suis donc de retour sur mes layons familiers, avec toujours un peu les mêmes chants épars, qui me sont définitivement hermétiques.

La forêt est lustrée, l'humidité douce et enveloppante, la végétation redevenue amphibie, mais "mes" Phyllomedusa bicolor, celles que je fréquentais depuis 2 ans ont disparu. Le charme est rompu. On en entend toujours, dans d'autres secteurs, trop haut perchées. Mais pour celles qui descendaient nous regarder les yeux dans les yeux et parfois jusqu'au sol surveiller leurs têtards, terminé. Elles ne s'étaient déjà pas montrées en saison sèche, je pressentais que je ne les retrouverais plus. Dommage. J'envisageais de les photographier pour essayer de les identifier, de les dénombrer. Ca me peine d'avoir à renoncer à elles, et je mets ça sur le compte d'une parole non tenue. Dédicace.

Il est 22h50, sur le retour je me suis accroupie pour photographier 3 Boana dentei. Je lève les yeux de mon appareil et je surprends un puma à 10-12 mètres de moi, il avançait sur le layon et semble prêt à le traverser en diagonale. Il a stoppé net, fléchi sur ses pattes, presque rampant, ramassé, le poil ébouriffé d'humidité. Ma frontale imprime des reflets verts dans ses yeux lorsqu'il décale insensiblement la tête pour me regarder l'espace d'une fraction de seconde. Un "p'tain encore un !" m'échappe et le voilà qui rebrousse chemin et détale en bonds précipités sans un bruit. Déconcertant. Très bref instant et rencontre bien différente de la première. Celui-là n'a eu qu'une idée : fuir. Le layon est souvent emprunté / empreinté aussi ! par les chasseurs. Je reprends ma marche sur les pas du puma, tranquille. Sentiment jubilatoire, euphorisant. J'appartiens peut-être un peu à ces bois finalement.

... mais je reste convaincue que tant qu'ils ne sont pas sûrs d'avoir été repérés, ils gardent leur instinct de prédateurs. Ils me font penser aux requins-citrons de plus de 3m qui abordent le plongeur de 3/4 arrière, par l'angle mort. Petit frisson quand derrière son masque, brutalement on voit apparaître la gueule profilée, les dents proéminentes et l'oeil, petit mais scrutateur, pour quelques instants côte-à-côte, presque flanc à flanc. 

 

Boana dentei

 

14 novembre 2019

Moment de grâce

 

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Bradypus tridactylus

Nerfs en pelote - Dégoût de tout, de ta vie qui t'échappe. Et puis une fébrilité subite, ton instinct qui te pousse à sortir, à te rendre là, et pas ailleurs. Et tu les trouves, offerts : tu as fait 100m, ils sont à hauteur d'yeux, au bord du chemin. Aucun marcheur n'y a fait attention. Quelques photos au 100mm et tu déchanteras à la maison : pas assez de profondeur de champ faute de luminosité, vivement le 300mm, bientôt. Quand même, ça te réconcilie un peu avec toi-même, jusqu'à la prochaine fois.

26 octobre 2019

Alawata

Alouatta macconnelli

On nous a expliqué que les adultes sécrètent une substance qui permet à la partie préhensile de la queue (zone intérieure de cuir nu) de mieux adhérer aux branches sur lesquelles elle s'arrime. Je pense surtout au marquage olfactif des mâles.

Selon notre hôte, ces singes "chantent" et non pas hurlent. :)

Alouatta macconnelli

Avec Toni Jourdan, dans le cadre de sa mission.

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5 octobre 2019

Faute de grives, on mange des... on mange des nèfles : Deinopis sp. : l'araignée rétiaire

Deinopis sp.

Ses petits yeux latéraux sont sans commune mesure avec les deux énormes phares frontaux qu'elle possède.

Deinopis sp.

Deinopis sp.

On la croirait à son tricot, dévidant sa laine.

Creoxylus spinosus - femelle immature

Creoxylus spinosus (femelle immature)

...

 

Orage sur le fleuve en milieu d'après-midi. Pas loin. Un ciel qui s'assombrit brutalement. Grondements, craquements, éclairs qui fêlent le ciel. Une brise rafraîchissante : la pluie est tombée en amont. Un peu plus tard, à 15h45, alors qu'on est sur le ponton, qu'on pêche et que l'orage a cessé, j'entends quelque chose derrière nous. Le bruit m'est familier, une sorte de souffle guttural, court et discret. Je pense "loutres", mais sur le fleuve je suis perpétuellement à l'affût, j'ai toujours envie de croire à la visite d'une bestiole, alors, souvent, j'ai du mal à me faire confiance. Cependant, le bruit m'a fait réagir et j'observe les alentours avec plus d'attention. La pêche reprend et je vois émerger à 30-40m devant nous deux loutres géantes. C'est très bref. Elles descendent la crique avec le courant de marée basse. En alerte, elles sont forcément passées devant nous, indétectables sous l'eau turbide, et poursuivent leur route après nous avoir lancé un coup d'oeil rapide. C'est réconfortant : l'an dernier nous ne les avions pas vues, mais nous n'avions pas fait beaucoup de fleuve non plus. L'année d'avant, nous nous étions fait copieusement conspuer par un groupe de 4, renâclant, soufflant bruyamment dans l'eau pour nous garder à distance.

Leur vivacité extrême, leur caractère farouche et indomptable participent à leur aura. Une espèce remarquable en tout point !

28 septembre 2019

Photo croppée

Micoureus demerarae

Micoureus demerarae

Photo croppée

7 septembre 2019

J'ai rencontré la Panthère rose #Puma concolor

Sur le chemin du retour. 2 grands ronds d'un blanc intense en bordure de layon, à hauteur de l'herbe. Il est là, tapi, mais je ne comprends pas ce que j'ai sous les yeux. Ma lampe éclaire mal depuis une demi-heure déjà. J'ai pour habitude de ne jamais fixer trop longtemps un animal, dans l'espoir de m'en approcher le plus possible. Je regarde ailleurs, sur le côté, dans les feuillages plus en hauteur, m'arrête, et je reviens aux yeux. Je me suis rapprochée, mais je ne distingue toujours rien. A aucun moment je n'imagine un fauve, c'est trop bas, trop près du sol, au ras du sol. A aucun moment je n'imagine un fauve alors qu'à chaque sortie j'ai une petite appréhension : Et si ça arrivait ? Et si ça m'arrivait cette fois-ci ?  Si, j'imagine deux engoulevents, et pourtant pas de lueurs rouges comme dans les yeux des engoulevents. Je n'imagine rien, je n'imagine pas. Pas d'image mentale. Rien, le vide. Pas d'idée. Pas spécialement curieuse ou intéressée. Un pac ? Non, les yeux seraient rouges aussi. Tête vide. Ventre vide. Je n'attends rien. Je marche, je fredonne un truc malgré mon mal de gorge, ma voix éraillée. Je suis fatiguée. Les sphères d'un blanc brillant dans la torche me fixent, sans jamais ciller, sans jamais se détourner. "Grand-Mère, que vous avez de grands yeux !" Je suis proche maintenant, suffisamment pour distinguer la tête ronde et la couleur du pelage, à 4-5m ? à peine. Démasqué, enfin ! J'ai sans doute écarquillé les yeux, et le regard qu'il me jette, lui, pupilles entièrement dilatées dans le noir ! Il sait que je sais, et il se lève dans un sursaut réflexe de chat surpris et prend la tangente. C'est précisément à ce moment-là, juste avant que je ne comprenne, que s'il avait fallu que tout bascule, ça aurait basculé : si j'avais continué à me comporter comme un être inconscient du danger, ou si j'avais marqué une pause quand je l'ai eu enfin identifié, si j'avais hésité un bref instant au lieu de poursuivre ma route, peut-être m'aurait-il sauté dessus ? Là, il m'a précédée sur le layon en trottinant et prend un peu d'avance. Un animal très "slim". Vraiment la Panthère rose.  J'ai conservé mon allure tranquille, bien que les 3 premiers pas m'aient coûté, et sans émettre un son, rassurée qu'il soit devant moi, j'ai même pensé tenter une image comme preuve matérielle, j'ai envie de presser le pas pour me rapprocher et prendre une photo, mes réglages flash pour la photo macro, de toute façon trop faibles et pas le temps de bidouiller les isos, la pdc et la puissance du flash. Mais il fait volte-face, et revient vers moi. Je n'ai pas changé d'allure, lui non plus, nous sommes face-à-face du même côté du layon. Je vois dans ses yeux des lueurs briller par intermittence avec l'éclat de la torche, je distingue sa silhouette mouvante qui se dilue dans l'obscurité, sa robe qui moire, ses pas. Il me fixe encore. Mais que c'est rapide ! Il marche sur moi, et moi sur lui. Ca se joue en secondes, à peine. 2nd moment où peut-être ça aurait pu basculer : si je n'avais pas continué dans une attitude qui se voulait imperturbable, bien que mes 4-5 pas se soient sans doute faits hésitants, que ce serait-il passé ? Quand on s'est retrouvés à 5-6m l'un de l'autre, peut-être à moins de 4m, quand il n'y avait plus d'espace pour personne, il glisse dans le sous-bois par une trouée, sans doute un passage qu'il emprunte régulièrement. Et je ne l'ai pas suivi des yeux. Drôle de comportement ambigu, à la fois assuré et furtif, à la fois décidé et fuyant, curieusement équivoque.

Tout s'est passé dans le silence le plus absolu, hormis pour le bruit discret de mes pas dans les gravillons de latérite et le sable grossier, et dans la pénombre. Pas le moindre craquement, pas le moindre bruissement en sous-bois. Une apparition. Je regarde ma montre : 22h35. Sans cesser de marcher, en continuant de regarder droit devant, j'ai sorti de ma poche ma torche d'appoint, une ridicule torche crayon à une pile AA, longue comme l'index, qui n'émet qu'un filet de lumière (en photo plus bas) depuis qu'une pile a fondu à l'intérieur, tourné ma frontale de sorte qu'elle éclaire derrière moi. Je me suis interdit de jeter des coups d'oeil en arrière, mais je l'ai fait, une fois, deux fois, me suis redressée, écartant les épaules, respiration abdominale, ai gardé mon allure, écoutant, jetant de temps en temps des coups d'oeil à la forêt à ma droite. Tendant l'oreille constamment, il me semblait qu'elle se dilatait pour mieux intercepter le moindre signe. Je n'avais rien dans mon sac : ma bouteille d'eau, mes clés de voiture, mes batteries de secours, un chiffon pour essuyer mon objectif. Au bout d'un quart d'heure, j'ai changé dans l'obscurité les batteries de ma frontale quasi éteinte, l'ai replacée bien haut derrière ma tête. Pour me donner une contenance, j'ai ramassé un gros caillou sur le sentier, et l'ai gardé dans ma poche, j'ai pris un bâton que j'ai tenu un peu comme la houlette d'un berger. Ca ne m'aurait probablement servi à rien, le bâton était pourri, et je ne voulais pas ralentir. Des engoulevents sont venus voleter face à moi, un peu plus haut, en poussant quelques notes mélancoliques. Ils font rarement ça, d'habitude ils fuient et s'écartent. Pourquoi venaient-ils jusqu'à moi les ailes en croix, un peu façon Saint-Esprit du faucon crécerelle, leurs yeux rougeâtres dans la torche, si ce n'est pour me narguer ? Ils étaient posés derrière le puma, c'est comme s'ils m'avaient leurrée. Je n'ai pas aimé, vague sentiment de malaise, assez désagréable. Je voulais rentrer. J'ai retrouvé ma voiture et claqué la portière à 23h05.

Une belle alerte.

J'ai toujours pensé que si un jour une telle rencontre devait se produire, mes jambes ne me porteraient pas.  Mais j'ai gardé une apparente assurance, et tout s'est déroulé le plus naturellement du monde. Cependant je n'oublierai jamais que durant une, deux minutes, peut-être sans doute plus, un puma est resté couché, mufle au ras de l'herbe, à m'observer avancer sur lui, sans jamais me quitter du regard, alors que je ne me doutais de rien, trop accaparée par ma mauvaise grippe qui me laisse la tête vide et flottante, et que ce n'est qu'au tout dernier moment qu'il s'est écarté. Si nous nous sommes retrouvés si proches, s'il est resté à m'observer en partie à découvert, c'est que ma torche n'éclairait quasi plus. Je n'oublierai jamais la brillance si particulière de ses yeux, et leur dangereuse intensité. Je n'oublierai jamais qu'il est revenu sur moi. Je n'oublierai jamais les lueurs dans son regard, sans doute chargées d'autant d'interrogations que dans mes yeux à moi, sans doute des mêmes que moi, dans leur version inversée ? Je n'oublierai jamais que tout aurait pu arriver, et que c'est là que tout un tas de questions viennent à l'esprit tandis qu'on s'oblige à marcher droit devant, d'un pas retenu mais égal - surtout ne jamais se dérober. Mais surtout surtout, qu'est-ce qui lui est passé par la tête à lui, surtout sur ces quelques mètres où l'on s'est fait face, avant qu'il ne me laisse finalement le layon ?

J'avais pressenti que ça m'arriverait sur ce layon précis. Une espèce de crainte diffuse. Peut-être était-il déjà présent lors de balades antérieures, dissimulé et m'observant. Je me disais toujours, en me moquant un peu de moi-même : "Il y en a forcément un planqué pas loin, tous les 3 arbres, qui me surplombe un peu..."

Une rencontre qui m'en a rappelé d'autres, où l'esbrouffe sert de sauf-conduit face aux prédateurs.

Et ma frontale a joué en ma faveur : un Cyclope bien debout dont l'oeil émet sa propre lumière dans la nuit totale, ça se respecte, forcément ;)

 

Marine Perrier

 

Dessin de Stéphanie (17/08/2019) - avec le pantalon deux tailles trop grand, pour plus d'aisance de mouvement ;)

Fenix

 

Je conserve ce message de ma soeur, comme une médaille pieuse protectrice : "Marine ne finira jamais en pâtée pour fauves, son mana la protège, les animaux le sentent !"

Et ces mots de Julien : "Poignant. Les lignes courent comme une grosse goutte de sueur froide le long de l'échine, les mots se cognent à l'aveugle, essoufflés, le rythme haletant d'une narratrice qui n'invente rien, qui vit, là, tout de suite, qui se dépêche de se mettre à l'abri sur une feuille de papier."

---

Et a priori aucun accident sur un adulte mettant en cause un puma n'a été rapporté en Guyane où la chasse c'est "culture et traditions, passe-temps et source de revenus". Le puma redoute l'homme qu'il côtoie depuis toujours. Il fuit d'instinct et sans demander son reste, après avoir en curieux - et parfois en inquiet - observé le marcheur. # Tig rouj. N'empêche.

En langue quichua (Pérou) le mot "puma" signifie "prédateur" ou "jaguar". Cf. Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts (2017)

#tigre poltron (chez les Algonquins (?) )

31 août 2019

Banalement #Leopardus wiedii

Mastigodryas boddaerti - adulteUne lune énorme, un croissant à peine perceptible.

Oxybelis aeneus - juvénile

Pseudophasma phtisica

Et l'on se prend à rêver Bitis gabonica ou nasicornis, ou encore python réticulé, quand on a à peine vu dans de bonnes conditions la moitié des serpents guyanais, et jamais ni Oxyrhopus petolarius, ni Erythrolamprus miliaris, ni Thalesius viridis et tant d'autres.

...

A 23h30 traverse un chat margay - Leopardus wiedii -, qui s'arrête en bordure de route, tourne la tête en direction des phares, et s'éclipse ;) Mon 1er de visu. Un animal plutôt élancé et gracile, des taches nombreuses étirées et serrées, très cernées de noir, petite tête sur un cou mince, de grands yeux, un peu l'allure de la genette dans son déplacement pressé.

 ...

Abattis : gagner un champ sur la forêt. Délimiter une parcelle. Abattre les arbres. Laisser sécher pendant la saison sèche. Brûler quand il est trop compliqué de débarder. Ou débarder ce qui est débardable et brûler.  Planter.

Brûlis, "écobuage", la purification par le feu. Il est une tradition bien ancrée au Brésil et dans les Guyanes qui consiste pendant la saison sèche à faire "place nette" dans les champs. On met le feu, brûlant toutes les herbes sèches, repoussant ou éliminant si possible les indésirables : araignées, serpents, scorpions et consorts. On en profite pour débusquer les iguanes verts et leurs oeufs, qu'on préparera en fricassée. On prétend encore que le feu permet d'amender les sols trop pauvres. Chaque année l'opération est répétée. Les sols brûlent 2,3,4 fois dans la saison, de manière parfois "spontanée" :  il suffit d'une canette jetée, d'une bouteille de bière etc. Les savanes encore sauvages s'apauvrissent : disparition progressive des orchidées terrestres inféodées à ces milieux particuliers, et bien d'autres herbacées et le cortège des arthropodes qui leur sont associés.

...

A lire ou à relire, le chapitre : "La déforestation et le dessèchement des forêts", par Tanguy Deville dans son ouvrage Les Oiseaux de Guyane, 2018 aux éditions Biotope. Il explique que la fragmentation de la forêt entraîne son dessèchement ainsi qu'une chute de la biodiversité. Une simple piste au milieu de la forêt a une incidence et déséquilibre le milieu.  Quand la forêt est morcelée, la biodiversité perturbée se modifie et se simplifie.

...

Une forêt fragilisée résiste moins bien aux départs de feu, d'autant que les broussailles adventices (herbes sabres etc) servent de combustible de démarrage.

Aujourd'hui, quand on regarde une carte, on constate que la forêt brésilienne n'existe plus que par reliquats misérables, bientôt peut-être entièrement anéantis par ces incendies incontrôlés et attisés par le vent régulier et soutenu en période sèche.

Et la forêt guyanaise gangrenée par l'orpaillage illégal brésilien.

Mais de la forêt relativement épargnée s'étend encore au-dessus de la ligne d'équateur et jusqu'en Amérique centrale. Ce qui reste de l'Eldorado.

 

12 juillet 2019

MGM - Joli minois

Mesomys hispidus - Rat épineux arboricole (jeune)

Mesomys hispidus - jeune

Un grand merci à Léo et Fanny pour leur confiance :)

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  • Après Bleu Banane. Carnet de terrain alimenté au gré de mes rencontres en Guyane française. Puissent la Terre et sa biodiversité survivre à notre folie. Bien qu'elles ne soient pas signées, toutes les photos présentées sur ce blog sont ma propriété.
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