La nuit dernière, sur un layon savamment protégé... : Par ordre d'apparition :

Pian, l'opossum

  Tityus obscurus, le scorpion

 Grand tinamou, l'oiseau surpris dans son sommeil (encore appelé "perdrix" ici)

Dame Tartine, Theraphosa leblondi

 Intrépide, le caïman rouge

 La tache arborée entre les omoplates par les mâles paresseux 3 doigts (ou aï). Seuls les mâles sécrètent cette tache couleur rouille, ce qui leur a valu le surnom de "dos brûlés".

Cette tache est appelée "spéculum".

Ce paresseux a été trouvé au bord de la route en rase campagne. Nous l'avons mis dans le coffre de la voiture, l'avons enveloppé d'une cape de pluie pour ne pas l'effrayer, puis lui avons trouvé un coin tranquille très arboré pour qu'il puisse retrouver le plaisir de "renifler le soleil" depuis la cimes des arbres.

Ici, il a un petit air inquiet : il se cache la tête entre les bras car, son pelage fait un camouflage parfait dans les Cecropia, ces arbres aux feuilles vert/gris. Seule sa tête : une vaste plage de couleur pâle, le rend visible à ses prédateurs, c'est pourquoi il se cache. "Des fois qu'on l'aurait pas vu au milieu des herbes !"

Le raton crabier a maraudé la nuit dernière en bord de mangrove.

Voilà une devise que ces chauves-souris (Peropteryx macrotis) ont dû faire leur. Elles se tiennent cachées dans un tronc creux abattu, et ne sortent qu'à la tombée de la nuit, à la recherche d'insectes volants.

Mon 1er article, l'occasion de vous présenter ma fierté, un véritable trophée : une photo d'une Lontra longicaudis ou Loutre commune mâle, "surprise" en pleine journée ! Ces loutres vivent solitaires, jusqu'en mars, période de reproduction durant laquelle elles se cherchent un partenaire. Elles construiront un terrier pour abriter les petits. Une fois le devoir accompli, le père partira, laissant à la mère le soin d'élever les loutrons.

Ce sont deux loutres que j'ai eu la chance de voir ce jour-là. Sans doute étaient-elles en repérage !