Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ciel de Case
28 août 2020

Les Djinns

Nasua nasua

4 coatis font une razzia dans les fruits d'une Mélastomatacée : Miconia asperiusculata (?) 3mn passées auprès d'eux. Les morfals se ruent dans les arbustes, faisant ployer les branches, et mangent goulûment.

Nasua nasua

Nasua nasua

Un pêle-mêle. Et, comme toujours, un seul individu s'expose.

Nasua nasua

La rencontre s'est faite en bordure de layon. Le soleil voile certaines photos. Je découvre mon boîtier, et je saurai qu'à grande sensibilité, il faut que je me méfie.

Nasua nasua

J'essaie de me rapprocher progressivement, prudemment, 2 ou 3 tout petits pas, et je me retrouve dans les rayons qui percent les feuillages. Ce sera la limite tolérée.

Nasua nasua

Nasua nasua

Nasua nasua

La billebaude c'est toujours le risque de déranger la faune dans ses activités. Je les ai interrompus, mais je me suis effacée avant qu'ils ne fuient.

---

Callistes syacous et pénélopes marails, callistes septicolores et ortalides motmots.

Publicité
Publicité
26 août 2020

Les paresseux ont un métabolisme lent, dépendant

Les paresseux ont un métabolisme lent, dépendant des conditions météo pour sa bonne régulation. Ils n'urinent et ne défèquent généralement qu'une fois par semaine. Ils perdent à cette occasion 1/3 de leur poids. Ils descendent alors sur le tapis de feuilles mortes du sous-bois, ou se soulagent dans l'eau d'une crique. L'opération est un véritable événement. Les paresseux se savent particulièrement vulnérables quand ils sont au sol. Leurs grands bras griffus hésitants et mal coordonnés ne leur sont finalement d'aucun secours contre les prédateurs. Alors, quand ils sont surpris tandis qu'ils descendent, ils préfèrent remettre à plus tard l'entreprise, et patientent tant que l'importun les surveille. J'en ai rencontré un qui, pour me tromper sur ses intentions, a même feint d'être brutalement pris d'une irrépressible envie de dormir ! Quand je suis repassée cette fois-là, je l'ai retrouvé le postérieur baignant dans la crique. L'air de rien, ils sont finauds et stratèges ;)

Bradypus tridactylus - mère et petit

Quand je les ai trouvés : la maman le ventre dilaté et lesté de ce qu'elle a consommé durant la semaine.

Bradypus tridactylus - mère et petit

Quand je les ai retrouvés : libérés, délivrés.

Bradypus tridactylus - mère et petit

Le petit tète.

Bradypus tridactylus - mère et petit

Bradypus tridactylus - mère et petit

Bradypus tridactylus - mère et petit

26 août 2020

T'choupi

Il est aux alentours de 13h45 lorsque je trouve cette mère avec son tout petit. Elle est en train de descendre de son arbre pour une envie pressante... Pas envie de rater l'instant, alors je me plante à 5-6m devant eux, ce qui a pour effet de "tétaniser" la mère qui s'arrête et me regarde. Le petit s'accroche, la tête enfouie dans le pelage maternel. Je me suis montrée trop intrusive, j'ai clairement manqué de tact. Les mères sont toujours inquiètes pour leur progéniture, et quitter la protection des arbres pour déféquer est une opération hasardeuse qui les rend particulièrement vulnérables. Je sais que c'est fichu, je n'ai plus qu'à les laisser tranquilles. Je reprends ma marche, mais il y a trop de bruits dus aux débroussaillages pour l'entretien des terrains, et l'heure n'est pas propice à l'observation. Il a plu abondamment la veille, il fait très beau. Alors, pour tester mon nouveau boîtier,  je change de coin. Quand je reviens sur Kourou 2h30 plus tard, je me dis que ça ne me coûte rien de faire un crochet par le golf. Les paresseux vivent dans la 4ème dimension - comprendre : dans un autre espace-temps que le nôtre - avec leur vie au ralenti et leurs réactions souvent inattendues. Je suppose leur avoir laissé suffisamment de champ pour que la mère ait repris ses activités. Elle a pu se soulager - son ventre a nettement perdu en volume, - et sans s'être beaucoup déplacée. Ils doivent se trouver à 2,5m de haut tout au plus. Mais le petit, lui, remue et cherche la tétine maternelle. Et je le verrai téter - je n'y avais jamais assisté, puis il va se tourner vers moi et bâiller à 2 reprises. Sa mère se contente d'observer autour d'elle, de sa tête pivotante. Je me tiens le long d'un arbre. Tendue, je photographie beaucoup, à main levée. Ca ne semble pas le moins du monde déranger le petit, qui, douillettement pelotonné contre Maman, m'observe avec curiosité.

Bradypus tridactylus - jeune

Bradypus tridactylus - jeune

Bradypus tridactylus - jeune

Bradypus tridactylus - jeune

Rassasié, il bâille.

Bradypus tridactylus - jeune

Frimousse d'après bâillement ;)

Bradypus tridactylus - jeune

Blotti

Bradypus tridactylus - jeune

Ses griffes sont rosées :) la kératine de l'étui corné doit encore être très fine et laisse voir en transparence la partie vive des griffes.

Bradypus tridactylus - jeune

Photos largement recadrées.

Bradypus tridactylus - jeune

Bradypus tridactylus - jeune

Bradypus tridactylus - jeune

Ma plus belle rencontre avec les paresseux.

Et voilà mon nouveau boîtier étrenné !

24 août 2020

Et au milieu pêche une sauterelle

Les

Les eaux sont hautes, plus hautes que les deux années précédentes, alors passer les Mikado d'arbres encombrant la crique n'a jamais été aussi facile.

Les

Les

Les

Les

Phyllogomphoides undulatus, Loricaria parnahybae et un cabiaï.

Heteragrion ictericum

---

Et cet arbre à pompons, dont je ne connais pas le nom, mais finalement identifié sans difficulté par Guillaume Léotard : Vantanea guianensis. Un grand merci ! :)

Vantanea guianensis

Vantanea guianensis

Et partout autour des piérides

Vantanea guianensis

Vantanea guianensis

Vantanea guianensis

Vantanea guianensis

Vantanea guianensis

Vantanea guianensis

Vantanea guianensis

Vantanea guianensis

Photos faites sur le fleuve depuis le Yaka, alors ça bouge un peu.

Vantanea guianensis

Je le voyais fleurir depuis des années mais n'avais jusqu'à présent pas pu obtenir qu'on s'en approche ou qu'on ralentisse.

22 août 2020

Une grande saison pour les Fabacées

Je ne me rappelle pas avoir déjà assisté à une floraison des massifs de Dioclea virgata aussi fournie. Peut-être n'y faisais-je pas assez attention auparavant, mais cette année est spectaculaire ! Hésiode nous aiderait sans doute à comprendre : année écoulée favorable, et année à venir propice ? Je l'espère. D'autres Fabacées de taille plus modeste sont elles aussi en pleine explosion en ce moment.

Dioclea virgata

Dioclea virgata

---

Et puis aussi : cette inflorescence d'un Schefflera morototoni, une essence que j'avais prise pour une Urticaceae, lesquelles comprennent les bois-canons. Mais Olivier Gaubert, qui me l'a identifié, a rectifié et m'a appris que les deux familles sont en réalité éloignées l'une de l'autre "dans le temps de l'évolution et de la hiérarchie taxonomique des plantes dites à fleurs". L'espèce atteint la taille honorable de 35m. Je suis surprise que mon individu de 3m fleurisse déjà. Probablement une stratégie prévoyante propre aux plantes pionnières.

Schefflera morototoni

Schefflera morototoni

Et enfin, le Monstera adansonii, une Aracée très abondante, et néanmoins pour moi la plus belle d'entre toutes. Une chance ! Cette espèce enveloppe entièrement le tronc de l'arbre jusqu'à sa fourche,  à la manière d'un boa de plumes. Le genre de plante qui orne le bureau d'un Gaston Lagaffe en mal de tropiques et de liberté ;)

Monstera adansonii

Publicité
Publicité
20 août 2020

"Basse saison"

Début de nuit agité. Ca détale dans la litière. Des bestioles sur le qui-vive. Je sursaute aux premiers départs inquiets. Un peu de poussière en suspension. C'est sec.

Chant_nocturne

Mais qui copie l'autre ? Ci-dessus, un chant de grillon, qui fait penser à un chant d'oiseau ou de grenouille. Copier le prédateur pour s'en protéger ? La forêt me mystifie : des insectes brindilles ou feuilles, des espèces inoffensives aux couleurs aposématiques, de petits singes qui sifflent comme des passereaux, des colibris qui vrombissent en un feulement de fauve, des palmes rigides, qui, agitées par le vent évoquent une pluie nourrie, des fourmis qui n'en sont pas, ce Sibon : Dipsas variegata lorsqu'il est perché, grage quand il se déplace au sol, des becs-en-crocs comme des spizaètes... Les mimétismes s'entremêlent et se télescopent. Certaines espèces font-elles des envieux ? L'Anilius se rêve-t-il Micrurus avec cette queue qu'il arque ? Le Dipsas et le Sibon, jeune atrox - et ils en ont la taille et les moeurs : ils se perchent. Cette livrée mouchetée est-elle un camouflage si incontestablement efficace qu'elle a été "sélectionnée" par ces 3 espèces ? C'est évidemment autrement plus complexe. Embêté, le Sibon tressaille à la manière du grage, distend sa mâchoire en une paréidolie convaincante de fer-de-lance, le Dipsas en fait autant : secousses et gueule "tordue".  Alors quoi ? Des intentions délibérées président-elles à ces stratégies ? Quelle est la part de hasard dans ces mimétismes ? Les insectes sont-ils les architectes conscients de leur structure externe ? A chaque balade son lot de surprises et d'interrogations sans réponse.

Les lucioles clignotent comme les éclats des phares.

Leptodactylus pentadactylus - juvénile

Protection toute relative de sa feuille alcôve.

Leptodactylus pentadactylus - juvénile

Au pied d'une fourmilière d'Atta sp.

Pseudophasma phthisica - femelle

Ce phasme se désaltère d'une goutte recueillie sur une feuille.

Imantodes cenchoa - juvénile

Un juvénile un peu trop exposé au bord du sentier. Et il dort à moins d'1m du sol.

Imantodes cenchoa - juvénile

Imantodes cenchoa - juvénile

J'essaie de caler mon rythme de marche avec le créneau autorisé d'avant couvre-feu, mais je mordrai d'une demi-heure.

17 août 2020

Le même individu que celui du 8 juin. Trouvé à

Sibon

Le même individu que celui du 8 juin. Trouvé à 300m de la première fois. Heureuse de l'avoir revu. Puisqu'on est d/amenés à se croiser, je le baptise Herman(n). A lui de choisir entre Hesse et Melville. Je me pose la question : l'habitat qui lui semble favorable est restreint à une étroite bande arbustive, est-il prisonnier de cette petite parcelle morcelée, ou pas ? C'est toutefois le 2nd que je croise dans un périmètre de 800m2. Y'a d'l'espoir.

Dendropsophus_walfordi___Scinax_boesemani

13 août 2020

Sur la plage. Un gars promène ses chiens et son

Sur la plage. Un gars promène ses chiens et son cochon-bois de 5 mois. :)

12 août 2020

Paysage sonore - Chants familiers

Sakesphorus_canadensis___Sclateria_naevia

Batara huppé et alapis paludicoles

Merci à Roland ;)

9 août 2020

Et un gâteau d'anniversaire de carbet inoubliable

Montsinéry

Montsinéry

Stéphanie

Montsinéry

Montsinéry

Montsinéry

Et un gâteau d'anniversaire de carbet inoubliable :)

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Ciel de Case
  • Après Bleu Banane. Carnet de terrain alimenté au gré de mes rencontres en Guyane française. Puissent la Terre et sa biodiversité survivre à notre folie. Bien qu'elles ne soient pas signées, toutes les photos présentées sur ce blog sont ma propriété.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Ciel de Case
Publicité