Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Ciel de Case

28 novembre 2020

Sandra Bartocha

De tous les photographes, et en particulier des photographes de nature, celle qui me transporte est Sandra Bartocha. Elle est allemande, un visage adolescent malgré la quarantaine qu’elle a franchie. Son travail - essentiellement des paysages et la flore, un peu de macro - est reconnu internationalement. Elle a été primée dans les plus prestigieux concours, est la rédactrice en chef du magazine "Naturfotografie", a exposé dans différentes galeries d'art et fait entre autre partie du collectif "Wild Wonders of Europe".

C'est une promeneuse. Pas de gros périples générant une logistique surdosée, pas de safaris hors de prix sur les meilleurs hotspots, pour les animaux les plus rares en compagnie des meilleurs guides. Elle a fait le choix de son chez elle, l'Europe. 4 ans tout de même à découvrir la Scandinavie, en compagnie de Werner Bollmann. Pas de surenchère dans la technicité : elle voyage "léger" semble-t-il, boîtier Nikon D8.. ou D200, ses courtes focales grand-angle ou macro, un flash, et un trépied. Elle nous offre une esthétique très personnelle, qui semble ne se nourrir que d'elle-même (sinon de Freeman Patterson), novatrice, affranchie des diktats. Elle s'est libérée de la netteté à tout prix, elle ne fige pas, elle redéfinit l'instantanéité et cette éternité contenue dans les quelques fractions ou quelques secondes qu’elle est la seule à offrir dans chacun de ses clichés.

Elle possède cette faculté rare de ressentir la pulsation du monde et explore les limites du perceptible. Elle offre à voir de manière essentielle, dans l’intimité et la beauté du moment, dans sa douceur aussi et surtout. Lumières tamisées des sous-bois, brumes et lumières de l'aube ou du crépuscule, les contre-jours et l'auréole des flares, éclat de l'eau vive ou des vagues, palpitation des fleurs des champs, prismes irisés qu'offrent toutes sortes d'éléments naturels, paysages brouillés et vibrants ou vaporeux, métamorphoses des 4 saisons, nuances des bleus et des verts, parfois le choix du high-key, des flous qui mangent l'image ne laissant qu'un infime détail de netteté et l'arc-en-ciel des couleurs... a souvent recours à la surimpression, la superposition de plusieurs images par la double exposition. Elle se veut simple et sans artifice. Spontanée. Elle procède en imprimant sur ses photos le temps et le mouvement dans des poses qu'elle choisit parfois « longues » (1/30ème de seconde, 1/3 de seconde, 1 seconde...)  pour accompagner plus que pour retenir l’instant à saisir. Cela se mesure en un moment aux contours flous, aux limites floues. La contemplation d’un instant fugace qui s’efface et qui existe au-delà de tout.

C’est en cela qu’elle est essentielle : elle nous dé-pollue, nous dé-claquemure de ce qui nous assaille, des contraintes, de l’urgence des obligations, en nous livrant ses échappées hors de la pesanteur de notre époque, ses bouffées d’air empreintes de poésie.

 

Bartocha Photography | Künstlerische Naturfotografie | Fotografie Potsdam

NEUES BUCH - LYS! NEW BOOK! Ab jetzt auf unserer Projektseite erhältlich: LYS Publishing. Now available at our project site: LYS Publishing. LYS - eine Hommage an das Licht des Nordens. Zwei Fotografen auf der Suche nach der Seele der großen nordischen Landschaften.

https://www.bartocha-photography.com

 

Une autre de ses galeries :

 

Publicité
Publicité
20 novembre 2020

Quand d'autres vont sur Kaw

Un serpent vermillon s'engage sur le sentier. Il est effilé, délié, et ductile comme les pièces de verre filé de Murano, dont il partage la brillance et l'éclat. Un Oxyrhopus occipitalis subadulte.

Boana_boans

Callimedusa tompoterna

La pluie me douche quand j'arrive à la crique. Ce bruit caractéristique de locomotive à vapeur qui me fait remballer tout mon matos en un clin d'oeil, et cette averse drue en rafales qui fera ensuite sortir les Leptodactyles de leurs retraites, et "dégringoler" les arboricoles parfois jusqu'au sol : ostéocéphales, rainettes pattes d'oie et tigrines.

Ca aurait pu faire une bonne photo, mais... non. Il m'aurait fallu l'éclairage croisé de deux lampes, ou orienter mon appareil à l'opposé de ma lampe. Il aurait fallu, mais je suis trempée, sur le coup je manque de présence d'esprit, je viens de ressortir avec maintes précautions mon 7DII, et j'ai encore tout le reste de mon barda sur le dos. Elle n'a pas gardé la pose bien longtemps. Comme je regrette.

Callimedusa tomopterna

Sarabay, les jolies ?

 J'espérais de nouvelles espèces - une grenouille ou un serpent -  ou revoir des tortues, ou trouver un serpent-corail dans la pinotère inondée, mais c'était peu diversifié, que des espèces habituelles, et il n'y avait rien que je ne connaisse déjà. Les mares du layon sont pleines à ras bord mais trop profondes et trop glissantes pour que je ne me retrouve pas les bottes pleines. L'eau est bourbeuse, et si des tortues s'y cachent, elles sont indécelables.

Le couvre-feu me contraint à passer la nuit dans la voiture. Un petit phasme mâle de Creoxylus spinosus s'est invité dans mes cheveux. Installé clandestinement, je ne l'ai remarqué que lorsque j'ai retiré ma frontale. Il a pourtant probablement partagé toute ma balade de retour. Je suis mouillée - je fais désormais l'économie du k-way qui ne sert franchement pas à grand-chose, je n'ai pas pris de vêtements de rechange, j'ai un petit creux à l'estomac - les chips de maïs épicées c'est un peu maigre, et je n'ai rien pour me couvrir. J'ai froid, pas de chauffage dans cette voiture, la pluie ne faiblit pas, tout l'habitacle est embué. Pff. Mais qu'est-ce que je fous là ? Au moins mes 2 appareils photo sont protégés, emballés chacun dans une serviette microfibres propre et sèche et chacun dans son sac étanche. Je repars dès 5h30, en rentrant par Guatemala, espérant surprendre quelques oiseaux à l'éveil, mais rien. Il pleut, il est trop tôt encore, et ça ne les invite pas à se secouer. Sur une parcelle de terrain un peu surélevée, les zébus se serrent les uns contre les autres sous la pluie.

Pluie_sur_le_capot

Je rentre à temps pour préparer le petit-déjeuner du samedi.

17 novembre 2020

Episode I : Y'a plus qu'à - Bushnell Core 24 MP No Glow

Piège-photo

Commandé le 23 octobre, réceptionné... aujourd'hui.

Niveau réglages ce devrait être bon. Reste à lui adjoindre un capot bricolé pour le protéger un minimum des intempéries - et pour l'humidité, pas grand-chose à tenter, hélas -, et me mettre d'accord avec les vaqueiros du coin pour qu'il ne me soit pas piqué dès la pose. A voir lors des prochaines vacances s'il ne pleut pas des trombes !

14 novembre 2020

Photo type identification, pas pu faire mieux.

Eunectes murinus - juvénile

Photo type identification, pas pu faire mieux.

 

1er coup d'oeil : Balèze l'helicops* ! immédiatement suivi d'un : Je veux, oui ! C'est un anaconda !

P'tain décidément je ne m'arrange pas.

*Il m'a rappelé ce monstre vu en mars 2019 :

Helicops angulatus - Très gros adulte

Il ne tient pas en place, cherche à filer. Je l'attrape un bref instant, en douceur. Pas pu m'en empêcher, je n'en croise jamais. Très gras - il doit bien flotter celui-ci - et queue qui s'enroule comme la coquille d'un escargot de Bourgogne.

Les anacondas sont souvent piégés dans des filets, lesquels sont parfois oubliés des jours durant, par simple négligence. Les filets sont posés partout, sur les cours d'eau et dans les marais : le long des rives, à l'entrée de buses d'évacuation des eaux de pluie, entre deux massifs de moucou-moucou, et certains barrent les criquots de part en part... Ce sont des pièges redoutables. Les jeunes individus sont plus souvent victimes des filets que les gros, s'étranglant plus facilement dans les mailles. Mais je me demande dans quelles proportions. Et quel est l'impact exact de ces prises sur les populations de ce boïdé ?

L'anaconda est craint et fait l'objet de nombreuses supersititions auprès des populations du fleuve. "mama / mami wata", "manman dilo", cette créature pas toujours maléfique, mais à l'origine des noyades, est notamment mais pas exclusivement associée à l'anaconda.

Puis, Tamandua tetradactyla

Pseudoboa coronata - subadulte et juvénile

Explosive_Scinax

Scinax ruber, Scinax à oeil rouge, et les espèces commensales habituelles.

Mars bien visible ce soir.

11 novembre 2020

Route à fond, en cortège, moi devant. On doit

Route à fond, en cortège, moi devant. On doit rejoindre ceux qui ont pu passer leur journée au carbet. Le degrad à 20h. Carl et Milo arrivent peu de temps après nous pour nous récupérer, un peu hallucinés de s'être dilaté les yeux en quête de repères. On équilibre le bateau. Nous sommes 9. "Marine bossman avec Milo." "Ah, passque !" auraient dit les élèves. L'humidité descend sur le fleuve par colonnes, par nappes, et pas d'obscure clarté amie qui tomberait des étoiles. Le brouillard épais nous contraint à tourner au ralenti à 3 reprises. Aucune visi à l'avant. Un peu paumés, on peine à distinguer les rives. Ecran opaque. Enveloppés dans le blanc aveuglant on atténue la puissance de nos torches pour essayer de nous y retrouver. Seule certitude, on flotte, un peu comme sur la Laputa de Gulliver. De nuit, les arbres, piliers du temple, paraissent encore plus hauts, la forêt est encore plus belle, plus étrange.

On est maintenant engagés sur la crique claire et peu profonde qui mène au carbet. Nos torches paniquent les bancs des petits poissons. Des Poptella se ruent dans le bateau, perdus dans l'éclat des lampes. Ils viennent de partout, sautent haut, nous heurtent. Contact argenté, mou, frais, souple, vif. Ca surprend, mais ça n'est pas désagréable. Pour les 30 derniers mètres, j'ai assez joué de la rame, ce n'est pas assez manoeuvrable à mon goût, les francs-bords sont trop hauts, je saute à l'eau pieds nus dans les bois et les roches, tractant le bateau, bientôt rejointe par Milo. On ira plus vite comme ça. Plus d'un an s'est écoulé depuis la dernière fois, c'est trop. Et une nuit puis une journée incomplètes, bien trop peu. J'ai hâte d'arriver. Les Poptella continuent de nous coller, jaillissant de tous côtés, les petits dents-chiens, nombreux, s'écartent à notre passage. On déhale le bateau. Au carbet, le blaff d'acoupa, parfaitement assaisonné, a fini de mijoter. On mange au son des ritournelles brésiliennes. Fred est soudain pris d'un accès de sentimentalisme quand passe "Beijaflor" : le colibri amoureux d'une fleur, laquelle se fane puis meurt, le laissant désemparé. Mais les filles, ironiques, lui répondent : "Ouais, ton colibri qui butine toute la journée, ça nous étonnerait fort qu'il s'arrête à une seule fleur." Les dominos claquent, frappés sur la table par Carl, et Milo-qui-chasse-pieds-nus. Je fais un rapide tour d'horizon vers 2h, juste avant de me coucher, crapauds à ventre tacheté, crapauds perlés trônant sur des feuilles de Marantacées, sauterelle-paon qui me niaque quand je la présente aux copains.

Le lendemain, difficile d'émerger. Fred prépare le traditionnel chocolat chaud de carbet : lait, carrés de chocolat noir, sucre, cannelle, citron et vanille, épaissi avec un peu de maïzena, qu'il nous sert à la louche, tout fumant. Partages en famille et entre amis. Je prends quand même la peine d'inspecter la vasque en masque et tuba. Les poissons, nombreux l'an dernier, semblent cette fois-ci avoir tous déserté les lieux.

13h35

Crique Grégoire

Crique Grégoire

13h55

Crique Grégoire

17h

Fleuve Sinnamary

Fleuve SinnamaryPhotos GoPro 5 Light

 

Publicité
Publicité
11 novembre 2020

Mes 1ers Stelis argentata épanouis

Stelis argentata

Stelis argentata

Stelis argentata

Le rose est un peu "mièvre" ou fané sur cette hampe.. La coloration peut varier du blanc verdâtre au rose pourpre.

Stelis argentata

Stelis argentata

Stelis argentata

5 hampes écloses, et d'autres en bouton. Des fleurs d'un peu moins d'1cm.

Stelis argentata

Trigonidium acuminatum

Trigonidium acuminatum

Et 3 fleurs de Trigonidium acuminatum ouvertes, une unique fleur par pied. A noter, les miroirs bleutés sur les pétales, qui ne me semblent perceptibles qu'au flash, ou à la lumière, du moins pour des yeux humains. On trouve un large miroir d'aspect similaire sur le labelle de l'Ophrys speculum.

Je serais curieuse de connaître les pollinisateurs de ces deux espèces. Peut-être bien des fourmis pour les Stelis argentata, et sans doute pas seulement.

 

6 novembre 2020

Fruits de saison...

Ucides cordatus

6 novembre 2020

Des pagailles d'Urania leila

Mauritia flexuosa

Des pagailles d'Urania leila

5 novembre 2020

Blaka Tigri ! My(s)thique

Aujourd'hui le jaguarondi ! Puma yaguaroundi. Maintenant je sais pourquoi.. Profilé comme un puma. En modèle réduit. Une bête svelte, élancée, un dos long, avec une avant-main plus basse que l'arrière-train propulsif, et une longue queue balancier. Juste la taille adéquate pour passer inaperçu dans les graminées. Absolument rien à voir avec le couple du zoo, fuyant, malingre, traumatisé de naissance.

Ca débute par un pressentiment : "Va au golf. / Ah bon ? / Oui. / Bah ok, c'est parti." Mon jaguarondi posté sur le bas-côté, hésitant et balançant a traversé la route à environ 20m devant la voiture. Le temps de comprendre ce qui vient d'arriver, réagir, penser à mon téléphone et mon reflex posés sur le siège passager à côté de moi, et il s'est faufilé dans les buissons. Une occasion manquée et mon premier de visu.

Une fois garée, je me mets en marche pour ma balade. Je bifurque sur le sentier forestier et j'observe au-dessus de moi deux callistes diables-enrhumés fourrageant sous les fruits pas encore mûrs d'un balourou. Ils font voltiger des copeaux de feuilles sèches. Ils préparent un nid ? 14h20. Au moment précis où je tourne la tête sur le sentier à ma droite pour me remettre en route, je vois "mon" blaka tigri à 5 mètres, dans un bond en avant pour s'engouffrer dans le sous-bois - impraticable à cause de l'enchevêtrement des lianes et du reste - puis dans un second instantané j'ai encore le temps de voir la longue queue touffue. Il devait m'épier pendant que je photographiais les callistes, et se demandait quel serait le moment propice pour traverser. Il a senti que j'allais reprendre le chemin, et m'a prise de vitesse. Sur le coup, il m'a paru "énorme", comme si mon regard avait zoomé sur la tête du jaguarondi, me le faisant paraître plus grand que l'ocelot aperçu de nuit, et tout proche. Pelage dense, dru, ébouriffé par l'humidité ambiante, un peu hérissé aussi peut-être de par notre proximité. D'un noir dense, profond, d'un noir absorbant toute lumière, et mat avec ce temps couvert et menaçant. Pas juste foncé de robe, entièrement mélanique. Un très beau modèle de félin, probablement un champion inscrit au L.O.F. des Félidés avec un pedigree remontant au fond des âges :) Eblouie par cette rencontre qui nous a fait nous retrouver à quelques pas l'un de l'autre. Kaïros. Fragments d'éternité. Mon reflex m'accompagnait vaillamment à mon flanc gauche, moi trop surprise pour esquisser le moindre mouvement, les réflexes ramollis par la digestion d'un repas trop copieux ? non franchement, des instants insaisissables. Apparition silencieuse et soudaine.. Mais je l'ai vu, parfaitement, de tout près, j'ai pu le détailler : museau fin, yeux jaunes, bouts de crocs très blancs, cou long, épaisse pointe de queue, et garder 2 flashes en souvenir : le mouvement du chat pattes avant repliées dans le bond et le 2nd temps, la longue queue l'équilibrant. Y a-t-il rien approchant la grâce et la légèreté de ce félin ?

J'échange juste après avec Hippolyte qui entretient le golf : "Le chat noir ? oui, je l'ai vu passer la semaine dernière sur le green."

J'aurai bientôt coché toute la grille de Bingo des félins guyanais, et je n'en ai pas un seul en photo.

Une saison des pluies qui s'annonce avec 1 mois d'avance. 

Et vive le CSG, 1er site industriel, mais avant tout, importante réserve de biodiversité de la Guyane française ! Je ne tire aucune gloriole de ces rencontres en "parc périurbain", mais elles restent pourtant terriblement gratifiantes, et chargées d'émotions. Beaucoup se sont produites ici : loutres néotropicales, mères aïs et petits, tamanoirs, coatis, pécaris à collier, et d'autres, toutes marquantes...

 

4 novembre 2020

Temps détraqué

Boana boans

Pluie modérée mais obstinée. Les rainettes pattes d'oie se déclarent. 45 dénombrées sur environ 30m linéaires. Un nombre probablement sous-estimé. Des paires d'yeux qui réfléchissent la lumière de la torche dans toutes les strates de végétation, installées un peu comme dans des gradins. Surréaliste. J'adore. Mais c'est surtout la densité qui fait plaisir. Aujourd'hui on s'est habitués à l'effondrement des populations animales, on n'y prend plus trop garde, surtout quand on n'a jamais enfilé un masque, ou jamais observé une colonie d'oiseaux marins nichant, ou, dans un fromager géant, une colonie de roussettes s'éparpillant au crépuscule. Je me souviens le commentaire d'un ado, qui avait la fibre naturaliste, fils d'un décideur qui travaillait dans les bureaux du Parc amazonien. On était en pleine forêt, je le voyais pêcher et laisser ses poissons agoniser au soleil sur la dalle rocheuse. Je lui ai demandé pourquoi il les laissait crever bêtement au lieu de simplement les relâcher, il m'avait répondu : "De toute façon, il y en a trop !" et ma réaction immédiate : "L'équilibre se fait tout seul dans la nature, la vie prend la place qui lui est donnée." Mais d'où nous vient cette suffisance de démiurges en négatif ? Pourquoi l'être humain est-il porté avec cette légèreté effrayante à s'arroger le droit d'une mort inutile et gratuite sur la vie sauvage ?

Je me rappelle deux étés en Loire-Atlantique, il y a une trentaine d'années, un marqué par l'éclosion d'innombrables paons du jour qui finissaient leur course dans la mer. Le phénomène avait duré 2-3 jours; un autre été avec l'éclosion de myriades de coccinelles présentes en grappes partout, tellement nombreuses et affamées qu'elles s'attaquaient aux gens, mordant. Beaucoup d'entre elles aussi ont terminé en mer, en nappes, poussées par le vent de terre. Ces deux phénomènes extraordinaires indiquaient de toute évidence un dérèglement, un déséquilibre, probablement dû en grande partie aux épandages de pesticides. Et aujourd'hui, des étés vides d'insectes, la vigne vierge de la maison ne bruisse plus ni ne bourdonne.

Boana_boans

Dminutus_Rmarina

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>
Ciel de Case
  • Après Bleu Banane. Carnet de terrain alimenté au gré de mes rencontres en Guyane française. Puissent la Terre et sa biodiversité survivre à notre folie. Bien qu'elles ne soient pas signées, toutes les photos présentées sur ce blog sont ma propriété.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Ciel de Case
Publicité