Ciel de Case

Nerfs en pelote - Dégoût de tout, de ta vie qui t'échappe. Et puis une fébrilité subite, ton instinct qui te pousse à sortir, à te rendre là, et pas ailleurs. Et tu les trouves, offerts : tu as fait 100m, ils sont à hauteur d'yeux, au bord du chemin. Aucun marcheur n'y a fait attention. Quelques photos au 100mm et tu déchanteras à la maison : pas assez de profondeur de champ faute de luminosité, vivement le 300mm, bientôt. Quand même, ça te réconcilie un peu avec toi-même, jusqu'à la prochaine fois.

Avec Toni, Emma et Nico

Le mâle à gauche.

Les petits satellites

Et des chasseurs - pas brésiliens, un père et son fils, bruyants et rigolards sur leur scooter. Un départ en milieu de soirée, armés jusqu'aux dents de cartouchières, les fusils en drapeau, et le chien blanc, croisé avec du braque ? sur les genoux du passager. Grands saluts. Sympa les gaillards, mais ils ont alors réduit à néant nos espoirs de voir un peu de faune.

Avec Toni, Emma et Nico

Plus petite que C. strumaria. C'est la forme de son pronotum qui lui a donné son nom d'espèce. Femelle adulte trouvée à 1,20m du sol.

Avec Emma, Nico et Toni, pour sa dernière soirée

Feu en savane

Et un Ateles paniscus, en canopée, le matin.

Un truc intéressant : 2 picots de taille distincte, comme deux "gales", sur la collerette de la mante, disposés asymétriquement pour renforcer l'illusion d'une feuille parfaitement naturelle ! Les deux picots vus de la face interne participent à la beauté de la mante : deux pois blancs liserés d'un brun de feuille roussie.

Un avers d'un mimétisme irréprochable. Je suis d'ailleurs passée à côté sans la voir.

Un revers d'une élégance confondante, qui me réconcilierait presqu'avec les mantes.

Une espèce mythique, dénichée par Toni. Une découverte qui clôt 3 nuits de prospections dans l'ouest guyanais. Trouvée à plus de 2m de hauteur.

Une femelle. Merci à Nicolas Hausherr pour l'identification de l'espèce !

Merci Toni pour la photo making of ;)

...

Un grand merci à toutes les personnes croisées durant ces 4 jours : Merci à Yves, Gaétan, Lydia et Benjamin et au reste de la famille pour les échanges culturels et les astuces en forêt :) merci aux habitants d'Iracoubo, à Marie-France, pour leur gentillesse et leur hospitalité et les repas qui restaurent et reboostent :) et merci à Alain Dewevre pour son accueil à l'Auberge du Bois-Diable, et ses conseils bienvenus !

Et, naturellement, avant tout, tout spécialement merci à Toni qui m'a fait l'amitié de "m'embarquer" dans son périple et ses aventures. Merci pour le partage de tes connaissances, tes enseignements et les découvertes sur des terrains qui m'étaient inconnus, fleuve, pistes de latérite ou de sable blanc ! et notamment, de m'avoir fait découvrir que manipulées, certaines espèces de phasmes dégagent un subtil et agréable parfum de citronnelle, de zeste d'agrume ou de certaines fleurs d'Apocynacées. Je te suis infiniment reconnaissante.

Un phasme endémique, distribué sur toute la Guyane française, et c'est un pur bijou extraterrestre : un vert et une plastique de Martien !

Endémique, probablement parce que les femelles n'étant pas ailées, les chances de parvenir à traverser les fleuves sont minces.

Et Boana xerophylla, la rainette crépitante !

 Avec Toni Jourdan, dans le cadre de sa mission.

Avec Toni Jourdan, dans le cadre de sa mission.

Avec ce soir-là une prospection entre 20h et minuit, puis entre 4h du matin et 5h30 - un peu dans les vapes, un peu au radar. Et on a levé le camp tôt, pour de nouveaux secteurs.

Une chasse inespérée : Toni découvre d'abord un mâle, puis une femelle de cette espèce peu abondante et prompte à s'échapper par les airs !