Lendemain de Lune noire
Rien, hormis un grage en alerte, qui s'est écarté avant que je ne lui marche dessus, et avant lui un Corallus hortulanus hors d'atteinte. Le Soleil n'a pas percé depuis des semaines.
Frank avait vu la même dans l'est au début de son séjour. Mes photos ne soutiennent évidemment pas la comparaison avec les siennes, mais la coïncidence m'amuse car on venait tout juste d'en parler.
Je n'avais encore jamais croisé cette forme avec son "mycélium" sur les nervures. Une "robe" très dans l'air du temps en adéquation avec la météo humide provoquée par la Niña. Je suis presque certaine que les morphes sont aussi influencées par les conditions climatiques. Après tout, elles ont eu le temps de prendre la température et l'hygrométrie pendant toute la période des diverses nymphoses, et d'opter pour une tenue conforme. Une des livrées les plus bluffantes qu'il m'ait été donné de rencontrer.
Celle-ci à quelques pas de la première, mais au retour, vers 23h. Pour elle un simple liseré blanc barrant la tête et la pointe de l'élytre comme rongée de moisissures. Mais toutes les livrées tiennent du prodige !
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Les années précédentes, franchement sèches, j'ai surtout trouvé des sauterelles-feuilles aux allures dessiquées.
Pour comparaison, un mâle en 2018/19 - tous les mâles que j'ai trouvés avaient le "cul" croqué comme ça - ce dégagement facilite peut-être l'accouplement (?) Les mâles de cette espèce sont nettement plus petits que les femelles. Je serais curieuse de savoir sur quels critères mâle et femelle s'apparient. Peut-être suffit-il qu'un mâle et une femelle se rencontrent.