"ton univers impitoyable, glorifie la loi du plus fort"
Les cris de détresse presque déchirants d'un mâle aï se faisant rosser par un autre. C'était tellement incongru que ça m'a fait sourire malgré moi. Je n'ai assisté qu'à la toute fin de l'histoire : le paresseux vaincu s'est très habilement dégagé en dégringolant de 2m, a ensuite contourné son assaillant qui essayait encore de le crocheter - course poursuite haletante dans les racines aériennes ! - est remonté et s'est réfugié sur le bout d'une branche nue, s'est isolé en se mettant en boule. C'est là que l'autre a renoncé à le pourchasser et s'est tenu glorieux et guettant (photo).
"Appelez-moi Rocky le Terrible !" :)
J'avais tout d'abord vu un premier paresseux - un mâle, sur une branche maîtresse, dans une posture d'écoute attentive : il tendait l'oreille, regard braqué vers l'autre côté du chemin. Comme ces bestiaux-là ne semblent jamais concernés par rien, j'ai compris que ces cris ne pouvaient être que ceux d'un autre paresseux, ce qui m'a fait traverser le marigot vraiment croupi et remuer les moustiques, puis enjamber les balourous affaissés. A mon retour au bout d'une dizaine de minutes, le premier paresseux était introuvable.