Equifun aux Ecuries des Sources
Analogie
Crique Couleuvre.
Des bancs de jeunes Heros efasciatus - "payas" - et de Cleithracara maronii - "prapras" - et en surface, dans le courant de l'eau peu profonde un banc de Laimosemion xiphidius - "toumbloucs". Les paillettes de mica en suspension miroitent dans l'eau remuée par les baigneurs.
En pleine période sèche, la brise passant en sous-bois contribue en partie à dessécher la végétation, notamment les mousses (bryophytes). Quand les mousses sont vraiment trop dessiquées, elles se détachent en copeaux des branches mortes pourries, et se racornissent au sol en se repliant sur elles-mêmes. Elles gardent néanmoins un aspect pelucheux. Ce poussin d'engoulevent noirâtre fraîchement éclos copie à la perfection l'aspect de cette mousse. Les engoulevents noirâtres ne construisent pas de nid. Ils pondent à même le sol, sur un terrain jonché de gravillons, feuilles sèches et brindilles de tout calibre. Le petit, mousse parmi les autres éléments végétaux, passe parfaitement inaperçu, tandis que le parent, dévoué et prévenant, volette devant l'intrus pour l'écarter de son poussin.
Je n'ai fait aucune misère à ce pioupiou, juste deux photos volées, à distance respectueuse. Les photos sont largement recadrées.
Y'a pas de miracle
Des traces anciennes et plus récentes se chevauchent : il est passé puis repassé, au petit matin sans doute ou dans la nuit, pour les plus fraîches.
Photos 300mm et smartphone
Le coin est très régulièrement pratiqué : on voit bien au sable foulé de nombreuses traces de passage.
Cela faisait bien 6 ans que je n'étais pas revenue sur cette piste blanche. J'y passais déjà rarement, mais presqu'à tous les coups j'y trouvais des traces de jaguar ou de puma. Pas de surprise : quand la zone est ultra sécurisée et surveillée, que les gens, mais surtout les chasseurs, n'y ont que difficilement accès, la vie reprend ses droits et, redevenue souveraine, n'a besoin de personne, et les super-prédateurs d'aucun plan de sauvegarde.
3h à l'ombre
2 podocnémides de Cayenne passent en pleine eau, portées par le courant de marée montante. Elles laissent affleurer leurs yeux et leurs narines. Discrètes, elles semblent des feuilles, ou des bouts de bois.
J'admire ici, plus que n'importe où ailleurs, ces adaptations qui donnent l'occasion d'exister sans être remarqué. La discrétion, première des vertus ?
--- --- ---
Stéphanie pilote comme une cheffe.
Archaeopteryx !
Arrivés sur Kaw beaucoup trop tard - sur l'eau à 9h, on rate les belles heures, l'éveil de la faune et la fraîcheur. Tchiiip ! On roule à 3 noeuds - c'est trop pour l'observation et la photo - pour trouver les tarpons.
Le soleil bastonne et nous assomme. Eaux grasses du limon de saison sèche. Pas de poissons.
Et 2 grébifoulques d'Amérique qu'on effarouche.
En attendant demain
Ici Bougainvillea spectabilis ou glabra ? Pas
Ici Bougainvillea spectabilis ou glabra ? Pas moyen de se fier aux identifications sur le net qui proposent tantôt l'une, tantôt l'autre espèce. Arbuste sarmenteux et peu épineux. Inflorescence composée de bractées roses et de fleurs blanches.
Parmi nos plus hardis explorateurs, Louis-Antoine de Bougainville.
En 1756 il embarque pour le Canada sur La Licorne, il devient aide-de-camp de Montcalm pendant la « Guerre de Sept Ans » ou « French and Indian War » opposant les troupes françaises - alliées aux Amérindiens -, et les troupes anglaises. Il y reste jusqu’en 1760, date de la reddition française après la mort du général Montcalm.
Entre 1766 et 1769 il effectue en tant que capitaine de la frégate royale La Boudeuse - navire de guerre - la première circumnavigation officielle française. La finalité en est politique : il faut affirmer pour le compte du roi Louis XV la maîtrise des nouvelles voies maritimes, principalement dans le Pacifique, et conquérir des terres inconnues. Bougainville, capitaine de 37 ans, quitte le port de Nantes le 15 novembre 1766 et fait escale au Brésil quelques mois plus tard. Le botaniste Philibert de Commerson embarqué sur la flûte L’Etoile - le navire de charge de l’expédition - le rejoint à Rio de Janeiro et y collecte des plantes aux généreuses inflorescences violettes qui seront offertes à Joséphine de Beauharnais et qu’il dédiera à Bougainville : Bougainvillea spectabilis ne sera décrit qu'en 1798 - famille : Nyctaginaceae.
Après l'escale au Brésil, Bougainville passe le détroit de Magellan, louvoie dans l'archipel des Tuamotus, et aborde l'île de Tahiti en 1767, juste après Samuel Wallis, qui vient de la découvrir. Il s'enthousiasme pour la beauté de la "Nouvelle Cythère". Bougainville poursuit son tour du monde en relâchant aux îles qui se présentent sur sa route, la Papouasie Nouvelle-Guinée - il laissera à cette occasion son nom à l'une des plus grandes îles de l'archipel des Salomon, il découvre les Nouvelles-Hébrides, s'arrête à l'Ile Maurice. Il passe le Cap de Bonne Espérance, contourne l'Afrique et regagne la France en débarquant à Saint-Malo le 16 mars 1769.
Il accède au grade de vice-amiral en 1792. Il est élevé à la dignité de comte en 1808.
--- --- ---
Le bougainvillier ou "la bougainvillée" est maintenant implanté un peu partout sous les Tropiques : Afrique, Océanie, Océan Indien, ... comme sur le pourtour méditerranéen.
18 espèces, parmi lesquelles : B. spectabilis, B. glabra, B. buttiana, B. pachyphylla, B. peruviana, B. spinosa, B. stipitata.