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Ciel de Case
31 mai 2020

Question d'habitus #Leopardus pardalis &...

Rhinella_margaritifera

Scinax_boesemani

Paleosuchus trigonatus - juvénile

Leptodactylus_fuscus

20h45. Deux yeux grands comme des calots, assez écartés l’un de l’autre et d’un blanc pur sont brièvement accrochés par la torche. Juste deux yeux dans l'obscurité complète. Puis l’animal baisse la tête ou des feuillages font écran. Il doit se trouver devant le criquot peu profond. Je suis convaincue de l’avoir perdu. Difficile d'évaluer la distance, mais à au moins une trentaine de mètres de moi. Intriguée, je presse le pas pour essayer de capter à nouveau ces yeux. Une chose est sûre, ce n'est pas un pian. Je ne crois pas avoir déjà croisé une telle bête. A ce niveau, le layon est sinueux. Je pensais l’avoir mis en fuite, mais il s’est rapproché ! il marche dans ma direction et se trouve sur le layon dégagé. Il est encore loin. Déception : Démarche tranquille, régulière, tête dans l'alignement du dos, c’est un gros chat gris qui musarde, me semble-t-il alors : nez en l’air, il hume. J’ai appris à me méfier de moi-même : j'ai tendance à sur-interpréter quand je rencontre quelque chose de neuf : je distingue un détail marquant sur lequel je focalise, et je me mets à broder autour de l’indice. Alors désormais, prudente, je me tempère, je préfère les déductions a minima plutôt qu’a maxima. Donc, c’est un simple chat. Et la nuit, c’est bien connu, tous les chats sont gris. …Mais enfin non ! pas du tout ! Il s'est un peu tourné, je le vois de 3/4. C’est un ocelot, celui dont un ami m’a déjà parlé ! Il est chez lui, et c'est son heure, pas la mienne. Il arpente son domaine. Il est si calme et marche d'un pas si assuré que je l’avais pris pour un chat domestique qui flânerait - c'est quand même bizarre cette distorsion des perceptions. Mon cerveau me joue des tours, d'autant que les chats harets, la nuit, sont le plus souvent furtifs et prennent des airs de bête traquée, évitant tout contact. De plus près, je découvre un félin plus épais, plus allongé, et les dessins de sa robe. Je traîne avec moi mes deux boîtiers et mes deux objectifs. J’ai pris le 300mm car le temps est clair, je ne crains donc pas une pluie intempestive qui me contraindrait à tout remballer dare-dare, et j’ai préparé mes réglages pour le cas où je croiserais un rapace nocturne. Y’a plus qu’à appuyer sur "On". Sauf que depuis plus d’une heure, je n’ai employé que le 7DII, pour enregistrer des chants de grenouilles - éteindre le flash, débrayer l'autofocus, basculer en vidéo - tout ça 36 fois depuis le début de la balade. Bref, ce n’est pas au 300, en bandoulière côté gauche que je pense, mais au 100mm que j’ai dans les mains, je m’arrête pour monter mes réglages, tournant la molette au jugé en gardant l’ocelot à l’œil. Ne pas perdre une miette de ce félin. Je n'aurai probablement jamais d'autre occasion. Il est en train de m'échapper, je le sais. Je bidouille ma molette, j'y suis presque. Il est arrêté et je n'ose avancer. S'il te plaît, laisse-moi le temps d'une photo. Je reste immobile, mais mes doigts tournent frénétiquement les molettes. Il garde ses distances. Hésite, tête redressée, et toujours tourné de 3/4 vers les taillis. On est encore trop loin l'un de l'autre, je le vois toujours un peu en gris et noir monochromes. Il décide de me fausser compagnie. Hop, d’un bond il est passé dans les fourrés... Je vois encore la ligne de son dos... Il a disparu. Caramba, raté. Encore une fois. Pas de trophée, ça c'est joué à rien, comme d'hab. Ca m'agace. Mais Youpi quand même, c'est mon tout premier Leopardus pardalis ! Ce fut trop court. Ca se compte presqu'en éclats de secondes ;) trop peu, mais moment vécu comme au ralenti.

Didelphis marsupialis - jeune émancipé

 ... ... ...

+ un Yéti, un de plus, et donc peut-être un jaguar, et qu'il soit mélanique, je m'en fous. Les exceptions m'indiffèrent. En tout cas j'ai ressenti une vraie frousse dans l'habitacle de ma voiture, et un 6ème sens cette fois-ci un peu lent à se déclencher.

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29 mai 2020

GoPro 5 Light Une bonne torche pour éviter de se

PK 103

PK 103

 

GoPro 5 Light

Une bonne torche pour éviter de se laisser surprendre.

Rhinella cf. margaritifera

Rhinella cf. margaritifera

C'est plus sympa sans flash.

Chironius exoletus

Serpent chasseur dérangé dans son sommeil. Quelques courageuses postures d'intimidation, et le "périscope" dont ils sont coutumiers. Mais heureusement, à mon retour, il avait retrouvé sa place sur sa branche, dormant lové.

Chironius exoletus

Cycloptera speculata (?) - Nymphe

Cigales_and_Co

+ Norops ortonii

29 mai 2020

La vieille mangrove pour toile de fond

Conocarpus erectus - Palétuvier gris

Conocarpus erectus - Palétuvier gris

Conocarpus erectus - Palétuvier gris

Conocarpus erectus - Palétuvier gris

Conocarpus erectus - Palétuvier gris

Conocarpus erectus - Palétuvier gris

Conocarpus erectus - Palétuvier gris

26 mai 2020

Dans la série: "La cool attitude" ;) Hey Brad !

Bradypus tridactylus

"Hé Manu, tu descends ?"

Bradypus tridactylus

24 mai 2020

Souvenir : Toute première rencontre avec un Crotalus durissus - Grâce à l'amitié de Max Bird :)

 

Je dois beaucoup à Max : c'est lui qui à mon arrivée, par son blog : 

Blog de lepaparazzo

Bienvenue en Guyane Française ! Je suis depuis toujours passionné par la forêt d'Amazonie et j'ai pu réaliser mon rêve il y a 3 ans, quand je suis venu vivre à Kourou pour le travail de mon père. Aujourd'hui j'ai 18 ans, mes parents sont rentrés en France, mais pas moi !

https://lepaparazzo.skyrock.com


m'a fait appréhender la grande richesse de la biodiversité guyanaise. A l'époque, les poissons pélagiques et récifaux m'accaparaient toujours l'esprit. J'avais du mal à me résigner à l'idée que la faune terrestre n'est pas aussi accessible que la faune aquatique, et je rentrais systématiquement déçue et frustrée de mes balades. Max m'a fait comprendre que seules l'observation patiente et la persévérance, l'expérience aussi, paient. C'est aussi Max qui m'a fait découvrir certains des spots ornitho. C'est lui qui m'a enseigné les fondamentaux de la technique photo. Ensemble on a fait des rencontres marquantes. Et surtout et par-dessus tout ça, il m'a sauvée de la morsure d'un grage bien remonté. Sans son aide, je serais peut-être unijambiste aujourd'hui ;)

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23 mai 2020

Une soirée "drap" orchestrée par Jérémie Lapèze, alias "Jérémie des Membracides"

Pluie sur Chawari

Ambiance : Des arbres aux fûts élevés. La pluie et les traînes du vol des insectes.

Titanacris sp.

Sur le piège lumineux

Umbelligerus peruviensis

Deux Membracides, ces insectes que Jérémie étudie. La guêpe de taille moyenne donne l'échelle ! Remarquable diversité des apparences chez les Membracides. Et une espèce étonnante, parmi toutes les autres, avec ces excroissances acérées comme une ramure de cerf.

Umbelligerus peruviensis

Eacles adoxa

Hétérocères - Pyrales

Hétérocère - Pyrale

A chaque période de la nuit ses familles, mais les observations sont aussi largement tributaires des conditions météo (humidité,  température...) et des saisons, et, évidemment, du lieu choisi.

Hétérocère

Hétérocère

Eacles imperialis cacicus

Hétérocère

Une diversité absolument insensée.

+ Alesa beneluzi

Private joke : Ce n'était pas pour les ouya-ouya :)

23 mai 2020

Oiseaux familiers

Eupsittula pertinax

Milvago chimachima - Adulte

22 mai 2020

Kaw en saison des pluies

Réserve Trésor

Réserve Trésor

Réserve Trésor

Réserve Trésor

Réserve Trésor

Brume sur la route

... ... ...

Pour ceux qui connaissent le coin ;)

 GoPro 5 Light

21 mai 2020

Montsinéry - Ilet sur un haut-fond de sable

Rhizophora mangle - Palétuvier rouge

20 mai 2020

Odeurs sur les layons

Affûtées en journée, aiguisées et rêches de soleil. Vibrantes et nettes.

Odeurs de nuit, odeur de brume, douces et mouillées.

Dans un chablis tout frais, amertume des branches brisées comme des os, déchirées comme des muscles. Odeur qui heurte, odeur fétide du tronc qui souffre.

Odeurs de mare croupissante, chargées comme une haleine.

Odeur fade et triste, cafardeuse du fleuve et de sa vase, qui monte en vapeurs durant le balancement des marées. Et l’eau épaisse et sombre, figée, insensible et comme morte.

Odeur musquée, piquante ou astringente, fraîche, aigrelette des feuillages secoués et froissés, détrempés de pluie.

Lourde odeur de miel ou de pommade des fleurs de canopée.

Riche et fauve odeur bouchonnée d’humus. Odeur accueillante d’eau vive.

Odeurs spectrales qui refluent.

Assaillantes odeurs d’avertissement et de péril.

Mais par-dessus toutes celles-là, souveraine, l’odeur agreste de la latérite réverbérée de soleil.

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Ciel de Case
  • Après Bleu Banane. Carnet de terrain alimenté au gré de mes rencontres en Guyane française. Puissent la Terre et sa biodiversité survivre à notre folie. Bien qu'elles ne soient pas signées, toutes les photos présentées sur ce blog sont ma propriété.
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