Une lune énorme, un croissant à peine perceptible.

Et l'on se prend à rêver Bitis gabonica ou nasicornis, ou encore python réticulé, quand on a à peine vu dans de bonnes conditions la moitié des serpents guyanais, et jamais ni Oxyrhopus petolarius, ni Erythrolamprus miliaris, ni Thalesius viridis et tant d'autres.

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A 23h30 traverse un chat margay - Leopardus wiedii -, qui s'arrête en bordure de route, tourne la tête en direction des phares, et s'éclipse ;) Mon 1er de visu. Un animal plutôt élancé et gracile, des taches nombreuses étirées et serrées, très cernées de noir, petite tête sur un cou mince, de grands yeux, un peu l'allure de la genette dans son déplacement pressé.

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Abattis : gagner un champ sur la forêt. Délimiter une parcelle. Abattre les arbres. Laisser sécher pendant la saison sèche. Brûler quand il est trop compliqué de débarder. Ou débarder ce qui est débardable et brûler.  Planter.

Brûlis, "écobuage", la purification par le feu. Il est une tradition bien ancrée au Brésil et dans les Guyanes qui consiste pendant la saison sèche à faire "place nette" dans les champs. On met le feu, brûlant toutes les herbes sèches, repoussant ou éliminant si possible les indésirables : araignées, serpents, scorpions et consorts. On en profite pour débusquer les iguanes verts et leurs oeufs, qu'on préparera en fricassée. On prétend encore que le feu permet d'amender les sols trop pauvres. Chaque année l'opération est répétée. Les sols brûlent 2,3,4 fois dans la saison, de manière parfois "spontanée" :  il suffit d'une canette jetée, d'une bouteille de bière etc. Les savanes encore sauvages s'apauvrissent : disparition progressive des orchidées terrestres inféodées à ces milieux particuliers, et bien d'autres herbacées et le cortège des arthropodes qui leur sont associés.

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A lire ou à relire, le chapitre : "La déforestation et le dessèchement des forêts", par Tanguy Deville dans son ouvrage Les Oiseaux de Guyane, 2018 aux éditions Biotope. Il explique que la fragmentation de la forêt entraîne son dessèchement ainsi qu'une chute de la biodiversité. Une simple piste au milieu de la forêt a une incidence et déséquilibre le milieu.  Quand la forêt est morcelée, la biodiversité perturbée se modifie et se simplifie.

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Une forêt fragilisée résiste moins bien aux départs de feu, d'autant que les broussailles adventices (herbes sabres etc) servent de combustible de démarrage.

Aujourd'hui, quand on regarde une carte, on constate que la forêt brésilienne n'existe plus que par reliquats misérables, bientôt peut-être entièrement anéantis par ces incendies incontrôlés et attisés par le vent régulier et soutenu en période sèche.

Et la forêt guyanaise gangrenée par l'orpaillage illégal brésilien.

Mais de la forêt relativement épargnée s'étend encore au-dessus de la ligne d'équateur et jusqu'en Amérique centrale. Ce qui reste de l'Eldorado.

Et Mimi Siku joue la voix du GPS : "Dans 3m au tronc, baissez la tête !"... "Baissez la tête !" :)

En fin de vie

Hérons garde-boeufs, hérons cendrés, héron pourpré, buzards des roseaux, faucons crécerelles, pigeons ramiers, 2 hiboux des marais, quelques barges à queue noire, 9 ibis falcinelles, 1 spatule blanche, canards souchets, vanneaux huppés, aigrettes garzettes, mouettes rieuses, corneilles, échasses blanches, de nombreux lièvres et lapins de garenne, ragondins et un rat musqué, tadorne de belon immature, foulques macroules et poules d'eau, 1 grèbe castagneux, 1 cigogne !, cygnes tuberculés. Ne manquaient que le martin-pêcheur et le renard, mais le clou du spectacle : belette !

La canicule de printemps et début été semble avoir été profitable aux lézards des murailles, nombreux dans les jardins, les vieilles pierres et les toits de tuiles.

Menorca c'est aussi 50 km de long sur 20 de large. Seulement.

Parcs ostréicoles

Illa del Rei

Illa del Rei

Es Castell

Es Castell

Le llaut minorquin

Et, en mer, 2 fous bruns immatures pour escorte.

 Chevaux rustiques et généreux, doux et pourtant dans le sang, auxquels on peut tout demander. Les chevaux qui participent aux jaleos sont tous des entiers - donc sans doute tous utilisés comme étalons - sélectionnés pour leur aptitude et disposition naturelles à cabrer avec facilité, et c'est encore plus facile pour eux alors qu'ils côtoient de potentiels concurrents. Parmi les cavaliers, pas de trace de ce stress palpable avant un concours de CSO par exemple, rien de cet agacement, de cette tension. Les cavaliers sont calmes et concentrés et prêts à participer à la liesse générale.

Les jaleos obéissent à un cérémonial en 3 temps. Lors de la présentation, le couple cavalier / cheval est accompagné d'un groupe de jeunes que le cheval et son cavalier connaissent bien et avec lesquels ils sont en confiance. Ce sont ces jeunes qui les premiers encouragent le cheval aux cabrés.

La musique jouée par l'orchestre est une valse à 3 temps. Le cavalier et son cheval forment donc un couple de danseurs.

 La majorité des chevaux a tendance à s'encapuchonner, pour se soustraire à l'action d'un mors trop dur, associé à une gourmette trop serrée, malheureusement. Il faut être sûr de pouvoir maîtriser le cheval, quelles que soient les circonstances.

Mais ces cavaliers sont de vrais hommes et femmes de chevaux, qui vont baigner leurs montures sur les plages et les calas tranquilles, et n'hésitent pas à nager avec eux.

Une toute jeune fille sur un très joli poney, accompagnée par son père, cavalier lui aussi.

Ile accueillante, aux traditions ancrées. 

Et des volées de chardonnerets, dans les herbes sèches.

Le fabioler, solennel

Le porte-étendard doit être célibataire - Il (ou elle, en l'occurrence) est toujours particulièrement acclamé.

Marquage au fer sur un cheval de race andalouse.

Ce cheval...

... mon favori entre tous !

Un autre

Un autre, au profil d'Arabe

Les selles pour la "doma menorquina" : pommeau et troussequin relevés.

La mule du fabioler

Fin de la messe, le fabioler rassemble les cavaliers

Remise de l'étendard à l'orchestre, ce qui signe le début du jaleo.

Parmi les caixers, il faut un ecclésiastique : le curé de la paroisse participe donc aux festivités, plébiscité par le public ;) Il est reconnaissable à son col, sa courte cape et l'absence d'ornementation sur le bridon et la selle.

Un mors dur, proche du Pelham.

Retour à vélo, Boubou à califourchon sur le  porte-bagage, avec le premier croissant de lune et le petit-duc scops qui nous accompagne de son chant "tiou... tiou... tiou...".

Rien de meilleur que les bonheurs simples.

 2 perdrix rouges

La rose des vents : au nord : Tramuntana ;  au sud : Migjorn ;  à l'ouest : Ponent ;  à l'est : Llevant ;  au nord-ouest : Mestral ;  au nord-est : Gregal ;  au sud-ouest : Llebeig ;  au sud-est : Xaloc