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Ciel de Case
29 avril 2015

Aristolochia iquitensis

Aristolochia iquitensisDénichée par Hervé B.  - Merci à G. Léotard pour l'identification et les infos connexes :)

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26 avril 2015

Rencontre très sympa avec le duo rennais des reportages "Curieuse de nature" pour le tir 222 d'Ariane 5 - Site de la Carapa

Olivier et Myriam

Olivier Chasle et Myriam Baran

22 avril 2015

Eulophia alta - coloration atypique hypochrome

Eulophia alta

12 avril 2015

Leptophis ahaetulla

6 avril 2015

Une hampe qui faseye au vent

Eulophia alta

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1 avril 2015

"Kung fu fighting" - Carl Douglas

Myrmecophaga tridactyla - Tamanoir

"We took a bow and made a stand, started swinging with the hand

The sudden motion make me skip, now we're into a brand new trip"

Myrmecophaga tridactyla - Tamanoir

J'ai essuyé une vraie charge. Et c'était évidemment entièrement ma faute. Je venais de passer le début d'après-midi dans les pripris, de l'eau et de la vase jusqu'à mi-cuisses pour photographier les Eulophia alta. Le soleil m'avait recuite et j'étais dégueulasse, mais je décide de faire aussi un petit tour en savane avant de rentrer. Et je le trouve, marchant d'un bon pas, s'arrêtant fréquemment pour retourner une petite termitère au sol, y glisser deux trois fois la langue, puis passer à une autre. Je ne possède que mon 100mm macro. Je veux me rapprocher le plus possible pour avoir des détails de sa tête, de son oeil surtout, parce qu'il a cette manie de garder les yeux mi-clos sous ses paupières épaisses et charnues. Le tamanoir poursuit ses activités, sans trop me prêter attention, mais il est nerveux. Je ne devrais pas le suivre, mais ma convoitise est la plus forte. Je me dis que c'est ma chance, que je dois en profiter. Je me retrouve à 2-3m derrière lui, de 3/4, alors qu'il s'affaire sur une termitière. Je suis obsédée par l'idée de faire mes photos, je ne lâche quasiment plus le viseur, mais je me recule de quelques mètres quand je le vois se tourner. Et puis il lève la tête, et je vois passer dans son oeil un éclair mauvais (photo du haut), un truc qui voulait dire : "Je vais te faire la misère, pas de quartier !". Je comprends immédiatement, je suis allée trop loin, enfin trop près quoi. Il va charger, bien qu'il n'ait montré aucun signe avant-coureur préalable, du moins aucun que j'aie su discerner. Je calcule à toute vitesse : dans mes bottes trop grandes, si je me mets à courir au milieu des mottes de terre et des touffes d'herbes, je n'ai aucune chance, sinon celle de me tordre les genoux ou les chevilles. Alors je reste immobile, face à lui. Je crois vraiment que tout est fini, que je vais y rester. Belliqueux, en 2 ou 3 foulées d'un galop menaçant, la queue battant et s'arquant curieusement, il est sur moi et se dresse, arc-bouté sur ses pattes arrière, pattes avant levées, ses griffes énormes à hauteur de mon visage. J'ose à peine le regarder, j'ose à peine soutenir l'idée de ses grosses griffes courbes se verrouillant sur mon visage, mes épaules ou mon cou, surtout mon cou, et la jugulaire. On est à 1,5m l'un de l'autre. Je ne bouge pas un cil, ne dis rien. Je me contente très lentement d'abaisser mes bras jusqu'à mes cuisses, appareil photo dans les mains, un mouvement que je veux apaisant, non de défi. Je veux lui faire comprendre que je me rends, que je rends les armes. Ce qui semble fonctionner. Il garde la posture un bref instant encore, hésite, puis paraît brutalement changer d'avis. Il donne l'impression de prendre peur. Pourquoi ? Parce que je pue comme jamais la vase et la transpiration ? Parce que ma position statique debout dressée l'impressionne ? Parce qu'il a sans doute mieux à faire que de m'affronter ? Je suis un peu plus haute que lui. Il se remet sur ses 4 pattes, fait volte-face, se met à galoper sur une vingtaine de mètres pour me fuir, échine et queue hérissées, ondulant par saccades, et se cache derrière un buisson. Je ne bouge pas. Je le vois lever le nez, pour me flairer. Et puis, au bout d'un moment somme toute bref, rasséréné, il quitte son buisson et reprend ses activités (photo 2) presque comme si rien n'était jamais arrivé. Il n'est alors surtout plus question pour moi de m'en approcher. Je le regarde encore un peu, pas trop longtemps, car je m'en veux d'avoir abusé et de l'avoir à ce point stressé, et je lui suis surtout terriblement reconnaissante de m'avoir épargnée, et de m'avoir offert, par la même occasion cet incroyable instant d'intimité. Adieu l'ami.

Le tamanoir fait à peu près la taille d'un berger allemand. Il est très étroit, grêle - un sac d'os -  et est bâti tout en longueur. Ses poils sont très semblables à ceux de ses cousins les paresseux. Il marche l'amble, si je ne me trompe pas, ce qui peut rappeler les dromadaires, et parfois par à-coups. Sa démarche est vraiment curieuse, un peu hésitante selon les terrains : des pattes arrière comme celles d'un plantigrade, et il marche sur les poings des pattes avant, griffes rentrées vers l'intérieur. Quand il se hérisse, il fait penser à une chenille velue géante.

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Ciel de Case
  • Après Bleu Banane. Carnet de terrain alimenté au gré de mes rencontres en Guyane française. Puissent la Terre et sa biodiversité survivre à notre folie. Bien qu'elles ne soient pas signées, toutes les photos présentées sur ce blog sont ma propriété.
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